Compagnie Du Grenier au Jardin – Godasse – Puilboreau

En partenariat avec :

"Godasse, retour en Bipédie"

par la Compagnie Du Grenier Au Jardin

Résidence en commun·e à Puilboreau : 23 -> 28 février // Le Cube - Puilboreau

Sortie de résidence : Vendredi 27 février · 18h30 // Le Cube - Puilboreau

Création 2026
Spectacle tout public dès 8 ans
Durée : 75 min.

Comédie catastrophe pour espaces publics et naturels

K-way en bandoulière, godasses aux pieds et bonne humeur chevillée au corps, les randonneur·euse·s sont rassemblé·e·s pour en découdre avec la géographie et arpenter collectivement les sentiers quand une sournoise coïncidence d’incidents météorologiques déferle sur le groupe.
Poussée par le tumulte du biotope, dégobillée d’un tsunami ou traquée par l’insurrection, une myriade de rescapé·e·s confrontent l’assemblée à l’urgence climatique. La terre tremble, l’eau déborde, la déflagration gronde et la débâcle écologique que l’on se refusait de considérer se concrétise : aïe aïe aïe, courage/fuyons, sauve qui peut et chacun pour sa gueule ?
Quand le rien à foutre climatique nous revient dans la tronche : ça pique, ça mouille, ça crame sous les godasses et la comédie catastrophe prend le pas sur la petite sauterie pédestre.

Équipe

Écriture, mise en scène Fabrice Richert
Artistique, production Anna Blin
Interprètes Adélaïde Bigot, Benjamin Grenat Labonne, Anna Blin, Fabrice Richert
Bureau d’écriture Anna Blin, Estelle Delville, Thomas Dardenne, Thomas Gornet
Création sonore Adrien Ledoux
Régie générale Adrien Mousset
Diffusion Lison Granier (Émile Sabord Production)

Production : Association Du Grenier Au jardin
Coproductions : Sur le Pont · CNAREP en Nouvelle-Aquitaine, Le Rochelle (17) / Centre culturel de Dinant, Belgique / Centre culturel Les Salorges, Noirmoutier-en-l’Île (85) / Festival Urbaka, Limoges (87) / Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne / Nil Admirari/Nil Obstrat, Saint-Ouen-l’Aumône (95) / Commune de Lagord (17) / Commune de Puilboreau (17) / Communauté de Communes Brenne – Val de Creuse (36) / Communauté d’Agglomération du Grand Angoulême (16) / OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine
Soutiens : Département de la Haute-Vienne (87) / FDVA – Actions Innovantes

© T. Dardenne

Compagnie Du Grenier Au Jardin

(Limoges – 87)

Mars 2004, au Cafteur (café théâtre étudiant du campus Limoges Laborie), quatre dissidents de la boite noire et du strapontin capitonné créent Du Grenier Au Jardin, avec l’ambition de confronter leur théâtre au réel de la rue, de faire cohabiter leurs arts avec les vivants des espaces publics.
Aujourd’hui plus que jamais, ils·elles revendiquent une expression artistique pluridisciplinaire, multiforme, pensée et conçue pour être partagée sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine sociale, un spectacle vivant qui se confronte aux réalités du bouleversement climatique mais aussi et avant tout des spectacles furieusement joyeux, des écritures cousues main, taillées pour le bitume et le jeu à ciel ouvert. Ils·elles gardent l’ambition de s’interroger le moins sérieusement du monde sur notre humanité et de mettre un kaléidoscope sur nos contradictions pour mieux les faire danser.

Créations : Jazz Ta Rue (2004) / Bradiski (2006) / Lutinerie (2007) / Murmur (2009) / CRAC (2010) / Les Histoires comme ça (2012) / PRYL, un prophète à la rue (2015) / Pub Show Urbain (2018 – en coréalisation la Compagnie Lady Cocktail) / Wahou (2021) / De La Mort Qui Tue (2023 – en coréalisation avec la Compagnie Lady Cocktail)

En plus… un enjeu

L’urgence écologique qui devait être la nôtre semble s’éloigner des préoccupations gouvernementales. En quelques années, nous sommes passé·e·s d’une tentative de préservation du vivant à un constat d’échec sur lequel s’est sournoisement greffé un désœuvrement généralisé. Les climato-sceptiques affrontent les éco-anxieux·se·s dans un ramdam médiatique mais la sidération et l’immobilisme demeurent l’attitude dominante ; on ne sait plus par quel bout prendre notre fin du monde. Les catastrophes se succèdent, le permafrost périclite, le mercure grimpe et les artistes de tous bords multiplient les blockbusters, séries, romans graphiques, performances et autres divertissements tragiques sur l’effondrement en cours et à venir.

À quoi bon ajouter de l’angoisse à l’effroi, en remettre une couche d’ozone et nous spoiler notre propre extinction ? Sûrement pour se consoler, se fictionner collectivement, là, au beau milieu des rues et des espaces encore respirables. Peut-être pour se préparer, envisager l’inadmissible : le théâtre de rue comme un stage de survie émotionnelle. Certainement parce que notre approche actuelle de la politique n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Espérons, pour creuser l’avenir par l’imaginaire : jouons au naufrage pour mieux renaître, remettre l’être à sa juste place, sur ses deux jambes, marcher pour mieux penser, marcher pour ralentir, faire de la plus vieille histoire de l’humanité une lueur d’optimisme pour sa sauvegarde. Parce qu’il s’agit bien de jouer ensemble à notre inaction climatique et non pas de venir voir se jouer la fin du monde.

C’est tout l’enjeu de notre théâtre de rue : nous mettre les mains dans le cambouis, se torchonner de nos contradictions pour mieux les appréhender. Pour cela il nous fallait nous donner les règles d’une situation à la fois capable de supporter l’enjeu et de nous mettre en jeu.