Avec le soutien du :
Collège Samuel de Missy
"La solitude du polochon"
par la Compagnie La Dyslexique
Résidence : 16 -> 20 mars // Collège Samuel de Missy - La Rochelle
Sortie de résidence : Jeudi 19 mars · 18h30 // Collège Samuel de Missy - La Rochelle
Création 2026
Spectacle tout public
Durée : 1h
Spectacle pour l'espace public avec une dyslexique, un bègue et des polochons
Paloma et Shakespeare rêvent d’une langue qui accueillent toutes les voix, même celles qui trébuchent.
Lui a les mots bloqués comme suspendus à ses lèvres ; elle les lettres dansantes et les mots qui s’emmêlent.
Comment ces deux êtres atypiques vont-ils réussir à s’entendre ? À se faire entendre ?
Ce duo sensible construit une utopie politique où chaque silence, chaque hésitation, chaque bredouillement deviennent le porte-voix des paroles empêchées.
C’est une fable douce et grinçante sur la norme qui écrase, les cases qui excluent, et la beauté d’être singulier.
Équipe
Coécriture, interprètes Aurélie Lopez, Jérôme Benest
Coécriture, mise en scène Chantal Ermenault
Création sonore et musicale Julien Lot
Collaboration artistique Camille Fauchier
Coproductions : Les Fabriques RéUniES : Sur le Pont · CNAREP en Nouvelle-Aquitaine – La Rochelle (17), Graines de Rue – Bessines-sur-Gartempe (87), Lacaze aux sottises – Orion/Salies-de-Béarn (64), Ville de Poitiers/Grand Poitiers (86) / Espace Simone Signoret, Cenon (33) / Ville de Eysines (33) / Ville de Biganos (33) / Ville de Rions (33) / Iddac – Agence culturelle du Département de la Gironde Soutiens : La Forge, espace culturel de Portets (33) / Larural, Créon (33) / Ville d’Arès (33) / Ville de Villenave-d’Ornon (33)
© Compagnie La Dyslexique
Compagnie La Dyslexique
(Rions – 33)
Compagnie créée en 2023, La Dyslexique défend une parole atypique, décalée dans ses créations et pose un regard singulier, sensible et engagé sur ses sujets de prédilection, la société et l’humain. Elle est née du désir de créer des spectacles pour tous·tes dans l’espace public, de participer et soutenir la culture en milieu rural, et s’engage dans un travail de territoire avec une sensibilisation aux pratiques artistiques et culturelles auprès de tous les publics.
En plus… la note d’intention
Dans un monde où l’harmonie collective semble primer sur l’individu, où la conformité semble être la norme, La solitude du polochon est une exploration drôle et sensible des liens qui unissent les individus et qui façonnent leurs regards sur le monde et sur eux-mêmes.
Être social par nature, l’être humain cherche à se (re)connaître à travers l’autre et à éprouver un sentiment d’appartenance au groupe.
Charles Horton Cooley, sociologue américain, développe l’idée que les individus construisent leur identité à travers les perceptions que les autres ont d’eux . « Le miroir social » permet à l’individu d’affiner son image de lui-même et d’évoluer au sein de la société.
Aurélie est dyslexique et Jérôme est bègue.
L’un a la parole bégayée qui affecte sa communication, l’autre a des difficultés à se faire comprendre de par sa façon particulière de penser et de dire.
Comment leurs communications atypiques altèrent leurs relations au monde ? Leurs relations aux autres ? Leurs relations à eux-même ?
Comment chacun peut-il revendiquer sa place dans la société tout en restant fidèle à lui-même ?
La solitude du polochon pose la question de l’authenticité dans les relations humaines et met en lumière les luttes intérieures de deux personnes singulières dans un monde qui privilégie l’uniformité et opère une pression sourde sur la liberté d’être.
Nous avons choisi d’accompagner nos deux personnages d’un objet singulier, le polochon.
Cousin de l’oreiller, bien qu’il ne serve pas à dormir, le polochon appartient au monde de la nuit et du rêve. Chargé de souvenirs et d’émotions, le polochon renvoie à l’enfance, à l’authenticité, aux confidences, au réconfort.
Dans notre création, les polochons deviennent les témoins des singularités abandonnées, le symbole de ce qu’il faut se délester pour « être » en société, telles des mues oubliées, des dépouilles délaissées.
Comment cette quête de l’acceptation de soi, d’authenticité et d’appartenance au groupe trouvent résilience face à une société qui souvent rejette celles et ceux qui ne rentrent pas dans le moule ?
Peut-être s’agit-il d’oser regarder, assumer et revendiquer son unicité, sa solitude existentielle. La solitude de ses polochons.