En commun·e · Du 8 au 16 mai – Compagnie Le Piston Errant avec « Transhumance »

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En commun·e

Résidence de création du 8 au 16 mai

Compagnie Le Piston Errant avec "Transhumance"

Sortie de résidence : En cours de programmation

 

En création : Transhumance

Création 2026
Spectacle à partir de 8 ans
Durée : 1h

Transhumance  s’inscrit dans la continuité du spectacle Blues-O-Matic Experience. Il en constitue une suite, sous forme déambulatoire avec une mobylette à vapeur au cœur du dispositif.
Le spectateur accompagne les protagonistes dans leur quête pour se relever des cataclysmes provoqués par notre ère anthropocène. À bord de leurs machines plus ou moins en construction, ils engagent une course de lenteur empreinte de poésie et de musique.

© Jérémie Lopez

Équipe

Idée originale, conception, effets spéciaux : Valentin Hirondelle
Conception machine à vapeur : Yann Vannier
Construction : Valentin Hirondelle, Hugo Sagot et les lycéen·ne·s chaudronnier du Lycée Jean Monnet de Libourne 
Composition : Charlie Dufau
Réalisation et écriture du moyen métrage : Jérémie Lopez
Avec : Valentin Hirondelle, Charlie Dufau, Jérémie Lopez (distribution en cours)
Automatismes : Coline Feral 
Conseil technique : Thibault Laisney 
Textes : Francis Kasi, Valentin Hirondelle
Regard extérieur : Jérôme Martin
Voix off : Francis Kasi
Production, diffusion : Mathilde Idelot

Production déléguée : ACROCS Production

Co-productions et soutiens : Sur le Pont · CNAREP, La Rochelle avec les communes de Puilboreau et d’Aytré / Théâtre Le Liburnia, Libourne / Les Oiseaux Mécaniques, Lestiac-sur-Garonne / Lycée professionnel Jean Monnet, Libourne / MFR de l’Entre-Deux-Mers, La Sauve Majeur / Le Garage Moderne, Bordeaux / Mairie de quartier Bordeaux Maritime / Fonds d’Accompagnement à l’Émergence et à l’Expérimentation, Ville de Bordeaux / IDDAC – Agence culturelle du Département de la Gironde / Pass Culture – DRAC Nouvelle-Aquitaine

Le Piston Errant est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et le Département de la Gironde.

Le Piston Errant

(Cadillac-sur-Garonne – 33)

Le Piston Errant, c’est avant tout une bande de copains rencontrés sur les bancs du collège de Cadillac dans le Sud Gironde, au début des années 2000. Valentin Hirondelle, créateur et constructeur de machines de spectacle, et Charlie Dufau, guitariste et compositeur, fondent en 2008 la Compagnie Le Piston Errant, avec Simon Lehmann et Jérémie Lopez. Ils créent leur premier spectacle mécanique et musical Homo Melodicus. Mais dès le lycée, ils réalisaient déjà courts-métrages, fanzines satyriques, et autres inventions qui scelleront cette rencontre artistique et humaine.
En 2015, l’équipe du Piston Errant crée Blues-O-Matic Experience, son deuxième spectacle entièrement auto-produit, en constante évolution depuis et qui connaît un succès certain (FMTM Charleville Mézières 2017, IN Aurillac 2018, Chalon dans la rue 2018).
Les machines « inutiles », la ferraille, les effets et autres objets sonores bricolés, les mélodies bluesy chaleureuses et teintées d’improvisation sont les outils sensibles principaux servant les projets de la compagnie.
Sur la construction, Le Piston Errant s’étoffe avec l’arrivée de Coline Feral en 2015 pour la création du batteur mécanique. Roboticienne, elle intervient également sur la programmation et l’électronique de la pompe à essence du Grand 49,9.
En 2016, ACROCS Productions devient le producteur délégué de la compagnie.
La même année, Mathilde Idelot rejoint la compagnie pour assurer le développement et la production, suivie de Rémi Lançon au ski-basse et de Thibault Laisney et Anouk Roussely au son, tandis que Jérôme Martin guide l’équipe sur la mise en scène et le jeu depuis Blues-O-Matic Experience.

Créations : Homo Melodicus (2008) / Blues-O-Matic Experience (2019) / Le Grand 49,9 (2021) / B-O-M (recréation 2023) / Le Petit 49,9 – format entresort (recréation 2023)

Pour aller plus loin… la note d’intention

Après la transe bluesy-mécanique aux accents apocalyptiques vécue dans Blues-O-Matic Experience, où en est-on ?
Après le chaos, après que toutes les digues aient cédé, finalement arrivées à saturation, entraînant cette grande montée des eaux et du désespoir, plus question de continuer de rafistoler. Nos deux organiques rêveurs et inconscients se retrouvent à flotter entre deux eaux, solaires et mélancoliques. Le musicien et le mécano, autant victimes que participants dans cette expérience fumeuse et sensorielle. À l’image de l’ère technologique qui s’est avérée bien boiteuse elle aussi, maintenue, même à l’apogée de son état moribond par l’Homme-numérique, ayant accéléré le déclin de son propre destin sans en maîtriser tous les codes et les rouages.
Maintenant, il faut du rythme, du mouvement et de la poésie, sinon ils sont perdus.
Ils décident alors de se mettre en quête, d’abord, il faut retrouver les morceaux de leurs machines, créations aux contours flous, devenus un prolongement d’eux-mêmes. Ou une sorte de parasite toléré… on n’a jamais bien su, interdépendance des espèces.
Le batteur d’acier rescapé, et ce qu’il reste du narrateur, rapiécés avec ce qu’ils avaient sous la main deviennent maintenant compagnons de déroute mécanique.
Cette errance se change en cheminement, il va falloir cultiver ce mouvement, qu’il devienne perpétuel. Cultiver d’un côté la musique, qui va nourrir nos esprits, en assurer la stabilité et rassasier les émotions. Mais aussi cultiver pour satisfaire les besoins vitaux des organismes biologiques, décidément bien dépendants à la nourriture terrestre. Une rencontre inespérée avec un résistant vagabond des campagnes et son vieux motoculteur les aidera à rester à flot. L’engin sera transformé en machine nourricière, quelques graines rescapées pousseront, ces plantes à maintenir en vie coûte que coûte.
Pour cela il faudra de l’énergie, mais cette fois, être les plus économes possible, une course de lenteur se met en route maintenant que celle de vitesse est perdue.
L’industrie après sa belle mort a laissé traîner des morceaux éparpillés un peu partout, nos trois compagnons glanent ce qui n’a pas été englouti, plusieurs époques et technologies se rencontrent, couches sédimentaires des temps modernes. Ils parviennent à remettre en route une machine à vapeur, ils ont de l’eau, quelques minéraux à faire chauffer, en boulonnant tout ça à une épave de mobylette, voilà de quoi faire suivre les carcasses fatiguées des machines naufragées. La vapeur est vivante, une fois lancée, elle doit être entretenue, une entraide constante entre l’Homme et la machine devra se créer pour maintenir l’étincelle.
De l’alcool de chiendent distillé pour abreuver le motoculteur et la solitude et les voilà partis, en rythme, à la découverte des restes du monde et de ses survivants…