Gaétan Ranson est un artiste de l’espace public.  En 2017, il cofonde le Collectif La Flambée, collectif d’artistes associé·e·s. En parallèle, il devient coordinateur de l’Université Populaire de Bordeaux, une association qui œuvre à la transformation de la société par la diffusion et la production de savoirs critique. Il y développe une pratique des outils d’éducation populaire, d’intelligence collective et conception de formats avec des chercheur·euse·s en sciences humaines.
En 2018, il travaille avec Opéra Pagaï sur Safari Intime et sur diverses entreprises de détournements, découvrant ainsi, grâce à sa collaboration avec Cyril Jaubert, les joies de l’art en espace public. Puis, durant le confinement, il est engagé par la Ville de Bordeaux pour être crieur de rue au pied de certains habitats isolés, ce qui lui fait découvrir un autre aspect de l’espace public.
Il intègre ensuite la FAI-AR, formation supérieure d’art en espace public en 2021. Il y effectue de nombreux stages et rencontres marquantes (Julien Marchaisseau de la Rara Woulib, Gabriella Csherati de la GK Collective, Perrine Faivre des Arts Oseurs, Nathalie Pernette, Abraham Poincheval, Nicolas Simarik, la Ktha Cie…).
Gaétan Ranson travaille à un théâtre populaire et exigeant. Son écriture s’intéresse particulièrement aux problématiques écologiques et sociales, dans des formes qu’il veut humoristique et sensibles. Son parcours d’éducation populaire lui a donné les outils pour que ses créations soient des espaces de rencontres outillées, concrètes, et stimulantes. Son intérêt pour les formes comiques, sa pratique régulière du théâtre et de différentes formes de jeu (spectacles, animations, cartes blanches) lui a fait approfondir des outils essentiels au registre comique comme le rythme et l’interaction. Sa proximité avec le monde du clown, du stand-up et de la conférence gesticulée ont créé chez lui une appétence pour des formats apparemment simples et joyeux, mais qui cherchent à délivrer un message concret et radical, dans une forme sensible et délicate.
Les deux ans à la FAI-AR ont été deux années intenses de laboratoire, d’où il ressort avec une multitudes d’envies, de collaborations, et de projets qui prendront des formes diverses en espace public : spectacles pour festivals de théâtre de rue, formats en déambulation ou en fixe, en extérieur ou en appartement, en solo ou à plusieurs. La question de l’espace public est au cœur de sa démarche, dans le sens où elle affirme une démarche d’art public.