En coréalisation avec :
"Les Yeux de Lousanouch"
par la Compagnie étrange miroir
Représentation : Dimanche 9 novembre · 20h // Place JB Marcet - La Rochelle
Pour les 25 ans du Festival international de la création documentaire du 7 au 11 novembre 2025, Sur le Pont et les Escales Documentaires vous invitent à découvrir Les Yeux de Lousanouch, un conte documentaire sur l’épopée d’une enfant arménienne, à la croisée du livre audio, du film d’animation et du mapping monumental.
Création 2024
Spectacle tout public dès 10 ans
Durée : 1h
Conte documentaire sur l'épopée d'une enfant arménienne
Sur les murs d’une ville endormie, une grue cendrée passionnée de géographie déploie les pages de son atlas géant.
À l’intérieur, la vie de Lousanouch, une enfant arménienne, se dessine sur les cartes.
Depuis l’Empire Ottoman en 1915 jusqu’à son arrivée en Ardèche en 1935, on la voit grandir et survivre au tourbillon de l’Histoire et à la folie des hommes.
Équipe
Live
Voix Marie Arlais
Manipulations sous caméra Clara Robert
Son live Solène Le Thiec
Vidéo live Raphaël Rialland
Image
Animation oiseaux et personnages Raphaël Rialland, Clara Robert, Warren Manvelyan
Cartes et décors Raphaël Rialland
Titres et lettrages Guillaume Moitessier, Warren Manvelyan
Motion design Hugo Michel, Maëla Ménard, Raphaël Rialland
Livre objet Raphaël Rialland, Guillaume Moitessier, Fanny Massebiau
Figurants images de référence Zélie Bauchet, Solal Boiveau, Anoush Dashtoyan
Son
Texte Marie Arlais
Musique originale Erwan Fauchard
Musiques additionnelles Astrig Siranossian, KOMITAS, Oriort Simonian & Mr Tcheurekdjian, Hayrik Mouradian, FAIROUZ
Création sonore Raphaël Rialland, Marie Arlais, Solène Le Thiec, Sandy Ralambondrainy
Voix arméniennes Maral Harboyan, Daniel & Mayda Kochkarian et les enfants de l’amicale des arméniens de Romans-sur-Isère
Voix enfants français Anouk Rialland Arlais, Suzie Bürki Bauchet
Traduction Maral Harboyan
Construction
Construction, machinerie Aurélien « Bambi » Beliah, Ebounissomadou Doukouré, Mathilde Lenevet, Nicolas Rousseau, Rozenn Le Magueresse, Raphaël Rialland, Clara Robert, Lionel Cadeau
Soutien technique Philippe Gautier (Diazzo), Martin Cailleau
Collaborations scientifiques
Historiens Boris Adjémian (Historien, Directeur de la bibliothèque Nubar – Paris), Vahé Tachjian (Docteur en histoire – EHESS – Paris)
Coproductions et soutiens : Centre du Patrimoine Arménien, Valence (26) / La Cordo, Romans-sur-Isère (26) / Maison des Arts, Saint-Herblain (44) / Les Quinconces et l’Espal – Scène nationale du Mans (72) / Ktha Compagnie, Paris (75) / Territoires Interstices, Nantes (44) / Au Bout du Plongeoir, Thorigné-Fouillard (35) / Stéréolux, Nantes (44) / Le Lieu Unique, Nantes (44) / Pol-n, Nantes (44) / I comme Ici, Saint-Lumine-de-Clisson (44) / La Générale, Paris (75) / Fondation Carasso / Fondation pour la Mémoire de la Shoah / Ville de Saint-Nazaire / Ville de Saint-Herblain / Ville de Nantes / Département de Loire-Atlantique / Région Auvergne-Rhône-Alpes / Région Pays de la Loire / DRAC Auvergne-Rhône-Alpes / DRAC Pays de la Loire
© J. Beliah
Compagnie étrange miroir
(Nantes – 44)
étrange miroir est un collectif pluridisciplinaire créé en 2011 par Marie Arlais et Raphaël Rialland. Leurs langages de prédilection sont : la musique, la création sonore et l’image animée (vidéo ou animation). Le collectif produit des formes hybrides, qui interpellent spectatrices et spectateurs d’une manière singulière et ludique : ciné concert documentaire, installations interactives, spectacles embarqués dans un bus, podcasts, projections dynamiques à vélo…
Les projets prennent toujours de nouvelles directions, provoquent de multiples rencontres et mobilisent autant de compétences. Ils·elles aiment brouiller les frontières et mélanger les genres, entre le militantisme, les sciences et les arts, toujours curieux. Ils·elles invitent le public à réfléchir, à partager notre perplexité face à notre monde.
Créations : L’étrange taxiphone (2011) / Le bruit et la rumeur (2011) / Mother Border (2012) / Mobiles illégitimes (2013) / Moving Beyond orders (2015) / Europe Endless (2016) / Les ondes du passé (2016) / L’étrange bus de nuit (2018) / Aïon (2019) / Kinodynamo (2020) / L’aventure invisible (2020-2021) / Nul n’est censé ignoré la Loire (2023) / Carrega Ricordi (2024)
En plus… note sur l’espace public
Mettre en lumière les invisibles de la grande histoire dans l’espace public. Une initiative de visibilisation d’une mémoire méconnue.
Pourquoi avoir choisi l’espace public pour lieu de diffusion de cette nouvelle production ?
Ce n’est pas simplement pour avoir les étoiles et la lune pour témoins, même si elles nous font parfois l’honneur de leur présence.
Des volets se ferment, un pigeon noctambule passe, un rat se faufile dans un soupirail, le vent fait voler un pochon, une passante s’étonne… la vie poursuit son cours. Reliée par l’écoute et la contemplation, une communauté éphémère se forme dans l’espace public.
Des murs et des bâtiments sans importance revêtent une autre signification. Un élément banal du quotidien s’embellit, s’habille de dentelles et de nuages, se travestit le temps d’une soirée. Le passé prend vie sur des murs, des fenêtres, des espaces que nous partageons et arpentons sans y prêter plus d’attention.
Notre patrimoine bâti, célèbre dans la majorité des cas des hommes illustres et parfois oubliés, des dates qui rappellent des guerres et des victoires.
Ces réflexions ont orienté notre choix de diffuser le spectacle dans l’espace public : ici c’est l’histoire d’une invisible, d’une rescapée, d’une exilée que l’on raconte. La petite histoire raconte la grande histoire. Peut-être même qu’elle peut nous enseigner davantage sur nous, et notre passé collectif, qu’un nom sur une plaque de rue.
Du fait de la technique utilisée, le dispositif de jeu s’installe dans la rue sur plusieurs jours. L’activité suscite la curiosité des passants et des passantes, elle devient sujet de discussion et d’invitation. Cette visibilité et les liens qu’elle engendre, permet d’inviter un public qui ne fréquente pas forcément les salles de spectacles.
Plus que jamais nous revendiquons aussi qu’être visible dans l’espace public est une nécessité ; occuper la place ; se l’approprier pour quelques jours et diffuser un propos aussi complexe que nécessaire. Les casques audio créent une bulle, un écrin, développent une intimité. Notre étrange miroir ne reflète pas seulement des questionnements qui traversent notre société, il participe pleinement à les expérimenter et à y participer.
Le spectacle Les yeux de la lousanouch est une tentative qui en un bruissement d’ailes essaye de répondre à nos préoccupations contemporaines. C’est une forme de commémoration que nous effectuons là ; et les commémorations se font dans l’espace public.