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2024-2025
Pour cette année scolaire 2024/2025, la CHAAR se compose de 18 élèves : 11 élèves de 3ème et 7 élèves de 4ème. Cette sixième promotion se nomme Fred Billy, nom de l’artiste qui suivra les élèves qui intègrent cette année l’option CHAAR pour deux ans.
Comme lors des années précédentes, les élèves vont bénéficier chaque semaine de trois heures d’arts de la rue. Une heure de découverte culturelle avec leur professeure de français Isabelle Alberty, enrichie par deux heures de pratique artistique. Ces ateliers seront alternativement menés par deux artistes professionnels du territoire rochelais, à savoir : Fred Billy (Compagnie Ça va sans dire) et Paul Canestraro (Compagnie Lève Un Peu Les Bras).
Avec ces deux artistes, les élèves vont découvrir les arts de la rue dans leur plus grande diversité, avec pour point commun, le récit.
Avec Fred Billy, les élèves vont travailler sur le récit en groupe. Avec la ville de Châtelaillon-Plage en toile de fonds, les élèves pourraient choisir un lieu à raconter ; l’histoire serait à tiroirs mais l’ensemble commun.
Avec Paul Canestraro, le travail sera centré sur la chorégraphie de groupe et l’exploration de l’espace public avec une problématique qui pourrait se définir comme comment le corps peut raconter le texte et le texte raconter le corps.
Ces deux disciplines distinctes des arts de la rue sont complémentaires et permettront aux élèves de laisser libre cours à leur expression, et d’utiliser l’espace public aussi bien par la parole que par le corps.
Tout au long de l’année scolaire, et en complément des ateliers, Sur le Pont • CNAREP en Nouvelle-Aquitaine proposera aux élèves des rencontres, répétitions commentées, ateliers et spectacles en lien avec les équipes artistiques accueillies en résidence de création lors de sa saison.
Une histoire avec Fred Billy
Écriture, mise en scène, mise en rue, travail du chœur, du jeu, un programme complet pour construire et transmettre un récit.
Le 12 novembre, pour sa troisième séance, Fred Billy accompagne les élèves dans la construction de contes : de l’écriture au jeu devant un public. Répartis en groupes de 3, les élèves travaillent sur la construction du personnage principal et son environnement ainsi que sur son pouvoir particulier, défini lors des séances précédentes.
L’objectif est de créer un problème que le héros ou l’héroïne devra résoudre. Et pour cela, chacun·e doit imaginer « un méchant, quand même un peu sympa, pour pouvoir terminer le conte ! ». Après un temps d’écriture pour préparer l’ossature du texte, chaque groupe vient présenter ce nouveau personnage qui viendra révolutionner le quotidien du héros/héroïne dans les séances à venir.
Déjà, la créativité est foisonnante et fort intrigante : que deviendront les prisonniers de l’orphelinat appartenant à une étrange secte, ou alors comment la famille de capybaras va finir par gérer leur indiscipliné et terrifiant rejeton rongeur, mais aussi que va devenir Greg, dont le projet de vie était de devenir végan, mais pour qui c’est bien compliqué avec son septuple dédoublement de personnalité…
Une chorégraphie avec Paul Canestraro
Déplacements, mouvements, contacts, spatialisation, travail du sol, du groupe, autant de notions chorégraphiques abordées pour pouvoir travailler le récit du corps.
Le 8 octobre, pour sa troisième séance, Paul Canestraro emmène les élèves dans un travail de création collective avec, au final, une chorégraphie où chacun·e peut créer ses propres gestes dansés, bien qu’inscrits dans la chorégraphie de groupe : entrées, déplacements, type de pas ou contacts au sol, sorties sont explorés, chacun·e y apportant une touche personnelle.
La séance s’est terminée avec une répétition de cette danse collective dans l’espace public, l’occasion de tester les adaptations des gestes avec un sol rugueux. Dans cet environnement spécifique, il faut pouvoir adapter les chutes, trouver une alternative aux mouvements glissés qui fonctionnent en salle mais pas sur le goudron…