Lieu de résidence : Studio 900 des Studios de l’Océan (Espace Encan) (Première résidence)
Première période de résidence : 13 > 18 décembre
Deuxième période de résidence : 21 > 26 mars
Atelier et rencontre avec la compagnie : Mardi 14 décembre avec la classe de CM2 de l’école Paul Doumer
Répétition commentée et rencontre avec la compagnie : Vendredi 17 décembre avec la classe de première de BAC PRO AEPA
Quand viendra la vague
Tout public, création 2022, 1h
Et si, face à une violente et inévitable montée des eaux, deux jeunes amants s’amusaient à un jeu de rôle sur la sélection des survivant·e·s ? Ils en sont sûrs, la Vague arrive et les côtes du monde en seront les premières victimes. Perchés sur le plus haut sommet de leur île natale, Mateo et Letizia l’attendent. Pour s’occuper, ils endossent les costumes de celles et ceux qui viendront s’y réfugier. Mais l’île est petite et leur bout de rocher pourra-t-il accueillir tout le monde ? Et au fond, tout le monde mérite-t-il d’être sauvé ? Même leur premier patron sadique ? L’homme aux mains baladeuses ou le voleur de portefeuille du 2 juillet 2003 ? Cécilia de la classe de 5ème ? Et que faire des responsables de cette catastrophe climatique ? Ou de cet oiseau dont la tête ne leur revient pas ?
Équipe
Texte : Alice Zeniter
Conception et interprétation : Pierre-Alexandre Culo, Irène Le Goué
Mise en scène : Fiona Hamonic
Scénographie : Edgar Flauw, Simon Lagouche
Régie : Titou Lucas
© Kristopher Roller
Co-productions : CNAREPs : Sur le Pont – La Rochelle, Le Fourneau – Brest dans le cadre du réseau RADAR / L’ESTRAN, Guidel / L’Atelier Culturel, Landerneau / Mairie de Port-Louis
Soutiens : Département du Morbihan / La Barge, Morlaix / Maison Glaz, Gâvres
La pièce Quand viendra la vague de Alice Zeniter est publiée et représentée par L’ARCHE – éditeur & agence théâtrale
Le Collectif La Fugue
(Plœmeur – 56)
Créé en 2013, Le cri du lombric, maintenant Collectif La Fugue, est conçu pour être une base d’envol, de création et d’échanges pour les artistes qui la composent : Pierre-Alexandre Culo, Thibault David, Marianne Griffon, Irène Le Goué et Lucie Vérot. À cette équipe noyau s’ajoutent des collaborations selon les projets.
Les spectacles proposent aux publics des expériences théâtrales, en salle, en espace public, ou en espaces naturels. Le collectif déploie des écritures d’aujourd’hui : écritures de plateau ou créations in situ, adaptations, commandes d’écriture, mise en scène de pièces d’autrices et auteurs contemporain·e·s. Il cherche à créer des dispositifs spectaculaires et de médiation pour provoquer des points de rencontre entre les gens, le théâtre et les paysages.
Créations : Ceux qui naissaient (2017) / En travaux* (2017) / Entre nos chairs (2018) / Les Embarquées, brefs monologues pour une jeune femme sur un bateau (2021)
* En co-production avec la Compagnie TRAS
La résidence du Collectif La Fugue, vue par Kaylia
Kaylia Roger est en classe de troisième au collège André Malraux de Châtelaillon-Plage et a choisi le CNAREP Sur le Pont pour faire son stage ; du 13 au 18 décembre, Kaylia suit, pour le CNAREP Sur le Pont, la résidence du Collectif La Fugue.
Le Collectif La Fugue est arrivé le dimanche 12 décembre 2021 dans l’après-midi à la Rochelle.
Ils resteront ici pendant une semaine, du 13 au 18 décembre, pour travailler sur leur spectacle, Quand viendra la vague.
La compagnie est installée dans le Studio 900 des Studios de l’Océan, à l’Espace Encan. Néanmoins les artistes reviendront en mars, du 21 au 26, pour continuer les répétitions.
Cette après-midi, nous les avons rencontré·e·s et nous avons fait connaissance. Après avoir discuté, nous les avons accompagné·e·s au port vers l’aquarium afin de les aider à faire un repérage pour l’atelier de demain.
En effet demain, mardi 14 décembre, de 10h à 11h30, la classe de CM2 de l’école primaire Paul Doumer viendra rencontrer la compagnie. Ils découvriront alors une partie du spectacle.
Mardi 14 décembre :
C’est le mardi 14 décembre que s’est tenu le premier temps de médiation de Quand viendra la vague cette semaine.
Et pour ouvrir le bal, c’est l’école Paul Doumer qui a été invitée. Le lieu de rendez-vous était à l’Office de Tourisme de la Rochelle, où nous les avons retrouvé·e·s et amené·e·s vers le lieu de la médiation.
Malheureusement, à cause de la météo, nous n’avons pas pu aller dehors et la médiation dut se faire au Studio 900.
La compagnie a proposé la lecture d’un extrait du texte du spectacle qui a duré environ une trentaine de minutes, où les 24 élèves furent très attentifs et à l’écoute.
À la fin, ils·elles ont, en premier lieu, eu le droit à un temps d’échange avec les artistes, et ils·elles ont ainsi parlé avec eux de ce qu’ils·elles ont aimé, de ce qu’ils·elles n’ont pas aimé, leurs avis.
Les retours étaient très positifs. Les élèves ont beaucoup aimé la façon dont le sujet a été traité, avec humour et réalité. Ils·elles étaient alors très enthousiastes à l’idée d’en connaitre plus sur le spectacle. Ils·elles ont alors posé beaucoup de questions assez pertinentes et très réfléchies (sur le décor, les personnages, où va jouer le spectacle et combien de temps cela leur a pris de créer le spectacle).
En second lieu, ce fut au tour des artistes de poser des questions. Certaines étaient assez philosophiques, mais les élèves ont répondu sincèrement.
La première question avait pour but de savoir quelles seraient leurs émotions si une vague devait venir, pendant que eux·elles attendaient sur le rocher. Seraient-ils·elles tristes ? Joyeux·se·s ? La plupart en effet seraient plutôt paniqué·e·s ou tristes. Ils·elles auraient peur de vivre dans de telle conditions et surtout peur de se noyer. Certain·e·s seraient en colère, car ce phénomène, c’est de la faute de l’Homme. Le réchauffement climatique, la fonte des glaces, la pollution… Ça les révolteraient. Certain·e·s encore seraient joyeux. Car qui dit grosse vague, dit destruction, dit renouveau. D’autres voudraient créer un monde nouveau avec les choses qu’ils·elles voudraient le plus.
En effet la deuxième question fut portée sur ça. Les artistes ont alors demandé quelles seraient les deux choses qu’ils·elles voudraient absolument apporter dans ce nouveau monde. La plupart des réponses étaient plus centrées sur la famille, les loisirs et les objets de valeur sentimentale comme les souvenirs ou les peluches par exemple. D’autres étaient plus centré·e·s sur la survie et la nourriture, de quoi manger et de quoi se protéger.
À l’inverse, ils·elles devaient aussi trouver deux choses qu’ils·elles ne voudraient absolument pas avoir dans cette nouvelle vie. Si certain·e·s étaient à ne pas vouloir des choses qu’ils·elles n’aimaient pas comme les légumes ou les insectes, d’autres se penchaient plus sur des choses indignantes pour eux·elles. On peut prendre comme exemple la pollution, le réchauffement climatique ou encore la cigarette.
Et enfin la dernière question, pourraient-ils vivre seul, sans leurs parents ? Après un petit temps de réflexion, les réponses furent très variées. Certains élèves pensent que non, car ils·elles savent se débrouiller seul·e et qu’ils·elles n’ont pas besoin de leurs parents. D’autres n’étaient pas du même avis, eux·elles pensent qu’ils·elles ne pourraient pas survivre sans eux. Tandis que d’autres étaient mitigé·e·s. En effet, ils·elles pensent qu’ils·elles pourraient survivre sans leurs parents car ils·elles sont plutôt autonomes niveau nourriture, néanmoins ils·elles ne voudraient pas survivre sans eux, car ils·elles voudraient être près d’eux, les voir tout le temps…
Et puis pour certaines personnes dont moi par exemple, être entouré·e de personnes importantes pour soi, c’est toujours bon pour le moral.
S’ajoutant à cela une question sur la réalité de l’histoire ?
Après toutes ces questions, la majorité des élèves pensent que l’histoire est plus probable d’arriver en vrai que d’être une fiction.
Mon avis ?
Mon avis sur cette lecture est aussi très positif.
J’ai beaucoup aimé le côté réel de la scène qui nous faisait vraiment rentrer dans le jeu.
On comprenait les personnages et leurs opinions, leurs choix. Ça nous interrogeait en même temps sur l’actualité, le monde, les catastrophes naturelles, la bonté de l’Homme ou encore sa méchanceté. Savoir faire la différence entre le bon et le mauvais.
Et les autres personnages joués par les artistes étaient typiquement des personnes que nous pouvons trouver dans la vraie vie. Que ce soit une dame paranoïaque qui se plaint tout le temps ou bien l’homme hautain, riche et sûr de lui.
Les personnages étaient dans leur bulle, dans leur monde, seuls, à imaginer la suite, à imaginer leur fin peut-être, à espérer pouvoir avoir une vie de famille normale, être un couple heureux.
On ressentait les émotions, et personnellement j’ai plusieurs fois été empathique pour eux.
J’ai hâte de voir l’avancement, ou tout simplement le résultat final !