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En commun·e
Résidence de création du 5 au 10 mai
Les ateliers Misuk avec "Ce à quoi nous tenons"
Sortie de résidence : Samedi 10 mai · 16h
Médiathèque – Lagord
(1 rue des Arts)
En création : Ce à quoi nous tenons
Création 2025
Spectacle tout public à partir de 5 ans
Durée : 45 min.
Pour ce nouveau projet, les ateliers Misuk s’attachent à la question de l’édification d’un refuge, espace commun, libre et ouvert, où est rendue possible la création de nouveaux rituels, échanges, liens. Afin de continuer les expériences qu’elles mènent pour donner une place à l’art lyrique hors les murs, elles proposent un spectacle mêlant le chant lyrique aux arts du cirque. Les corps y sont engagés, les voix ouvertes, les ailes déployées.
Au sol, des morceaux éparses d’un tripode à l’abandon. L’espace est vide, silencieux, nu. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un chaos ou d’une ruine mais tout est à construire, à inventer. Cinq êtres vont s’y rencontrer. Le monde de la voix et le monde du corps. Quatre chanteuses lyriques et une danseuse-acrobate. Tels des animaux, elles vont se renifler, se sentir, s’apprivoiser, se menacer, se toucher, s’étreindre et commencer une histoire ensemble : l’histoire d’une nouvelle ère.
Un monde nouveau où nous donnons corps à de nouveaux rituels pour l’édification de notre refuge, notre espace commun. Nous traçons des lignes, des courbes, des formes du quintette au solo. Nous chantons en polyphonie, en canon, à l’unisson. Un unisson d’abord puis un frottement, une note qui sort du cadre et emmène les autres avec elle comme dans Three heavens and hells de la compositrice américaine Meredith Monk. C’est cette œuvre inclassable qui guide les corps et les voix, de façon minimaliste et répétitive, dans la rencontre. C’est elle qui fait surgir sur son chemin Ola Gjeilo, Robert Schumann, JS Bach, Thierry Machuel.
Dans cette choralité, chacune trouve sa place. Le collectif n’annule pas l’individualité : il lui permet de s’épanouir et de déployer sa force et son envergure. Nous prenons à corps les empreintes du passé et rassemblons autour de nous nos ancêtres féminines afin de trouver une voix singulière et personnelle, pour aujourd’hui et pour demain. Dans cette nouvelle ère, nous cherchons comment travailler de concert, s’entraider, se soutenir, s’unir, oser, risquer et rater ensemble. Cette construction est une épreuve, une lutte, une bataille pour un futur incertain mais plein de désir, de confiance et d’espérance. Nous y convoquons des forces extérieures dont la musique serait le premier éclat ; moyen de communion et de réappropriation de l’altérité.
© Max of Pics
Équipe
Sopranos : Ulrike Barth, Juliette de Massy
Mezzo-sopranos : Charlotte Labaki, Nina Lainville
Danseuse-acrobate : Clara Serayet
Mise en scène : Louise Faure
Co-productions et soutiens : Sur le Pont · CNAREP, La Rochelle avec la commune de Lagord / Graines de Rue, Bessines-sur-Gartempe / Lacaze-aux-sottises, Orion/Salies-de-Béarn / Centre socioculturel La Blaiserie, Poitiers / Espace Gartempe, Montmorillon / La GRANDe GARABAGNe, Molezon / Ars Nova, Poitiers / Ville de Poitiers / Communauté de Communes de Vienne et Gartempe / Département de la Vienne / OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine / DRAC Nouvelle-Aquitaine
Les ateliers Misuk
(Poitiers – 86)
Portés par Juliette de Massy – soprano et performeuse – et Nina Lainville – comédienne et chanteuse -, les ateliers Misuk crée des spectacles vivants autour de la voix chantée, parlée, criée, dans tous ses états. On y interprète des répertoires variés bien que la création contemporaine et les pièces musicales peu connues y tiennent une place toute particulière. Au gré des rencontres et des envies, la collaboration avec des artistes pluridisciplinaires (danse, cirque, musique, théâtre) forge les projets de création artistique et les projets de médiation, tous deux au cœur de l’activité des ateliers Misuk.
La Misuk est inventée par Bertolt Brecht qui crée ce terme lors de ses collaborations avec Kurt Weill et Hanns Eisler. Cette invention est le fruit de son aversion pour l’aspect cérémonieux de la musique jouée dans les grandes salles par des messieurs en frac plein d’application. Alors pour elles aussi, au sein de ces ateliers Misuk, il n’est pas question de porter des fracs ni de faire des cérémonies. Tout en portant haut une exigence musicale, elles seront dans la rue pour que l’art reste éminemment populaire et de proximité.
Créations : Quatuor Misuk (2020) / Par les peaux (2021) / Maïti Chamboultou (2023)