© Marie Monteiro
Quel plaisir d’avoir formé une brochette d’artistes et de nous avoir permis de cuire un peu plus sur le pavé !
Car il parait que ce monde n’est pas terminé… Oh merde on respire encore un peu et on peut encore faire des réunions virtuelles.
Bon il fallait bien retourner au charbon..(#PROMOPLANCHA).On ne pouvait point vivre sur zoom ad vitam eternam.
(Merci aux applications qui s’en sont mis plein les poches de nos incapacités réelles !)
Pardon !
Alors nous nous sommes retournés dans tous les sens dans l’espoir de trouver une danse dans ce « magnifique » barbecue sociétal.
Et comme on nous a dit que la covid s’estompait dans la chaleur, nous avons re-épicé la rue pour étouffer le virus entre les aromates artistiques.
Mais bien sûr, comme dans le monde d’avant, tous les gens n’étaient pas hypra satisfaits de voir des précaires blasphémer le capital en pleine rue.
Bon allez, on refait tout comme avant mais en pire avec des masques sur les minois(#BBlock) et Roselyne Bachelot à la Culture.
On a bien vu que la chaleur ne faisait pas s’évaporer les c…
Pardon !
4 heures passées à La Pallice le samedi à traîner un cercueil sur un diable. 4h à expliquer aux gens que l’indécence n’est peut-être pas où on la voit en premier lieu (aussi)… Mais de forts belles rencontres de bon nombre de personnes qui ont envie de parler de tout cela aussi aussi aussi aussi…
4h le dimanche à port-Neuf à trainer une vieille pancarte « THÉÂTRE DE RUE » pour faire croire aux passants qu’on allait réenchanter leur quartier.
Ah ah !
On nous a pris pour des politiques !
Pardon !
Bon !
J’ai écumé des :
– C’est quand le spectacle ?
– Vous êtes vraiment le théâtre de rue ?
– Tu as encore beaucoup de batterie dans ton mégaphone ?
– C’est le festival d’Aurillac ?
– Vous êtes publicitaire ?
– Casse-toi j’aime pas les punks à chien
– Bonjour, vous êtes bénévole pour quelle asso rochelaise ?
– On a pas besoin de ça.
– On est hyper content que vous soyez de retour.
– Mais qui vous êtes ?
– Nique ta mère en enfer le clown.
– Ta gueule, va bosser
– C’est super d’oser faire n’importe quoi.
– Vous avez pas peur des réactions négatives ?
– Qu’est ce que ça fait du bien de vous revoir.
– Vous faites quoi pour les acouphènes ?
– J’ai ma belle sœur qui est aussi intermittente.
– Le théâtre de rue c’est pour ceux qui arrivent pas à faire du théâtre.
…
Bon autant vous dire que nous étions au cœur de ce magnifique monde composé de toutes les personnes possibles et même inimaginables.
Si si, je crois que le confinement a créé encore plus de c… Moi le premier d’ailleurs !
Euhh !
Oui c’est exactement ça, soyons encore plus con… on se fondera mieux !
Pardon !
Je ne sais pas ce que j’en garderai ou ce qu’en garderont les habitants mais au final nous avons tenté de nous retrouver par là car nous n’avons pas trouvé meilleure manière pour se débattre à nouveau dans l’espace public (de plus en plus aseptisé).
Merci aux tentatives ratées de duos !
Désolé pour le volume du présent parfois peu accommodable !
J’ai passé de forts moments où les humains ont retrouvé l’énergie de se titiller dans l’espoir d’osciller entre amour et haine.
Ça y est nous sommes revenus au PRÉSENT.
Youpi !!
Pardon !
Heureusement que rien n’est toujours pas gagné !
Heureusement qu’il y a encore des prises de risques telles !
Chapeau bas camarades récalcitrant(e)s de la rue.
Ne lâchons pas nos cris là bas !
RDV à la prochaine fin du monde.
Je vous porte haut dans l’esprit de la collapsologie virtuose.
Alix M